Crevette d’Elodie Shanta

Crevette c’est une petite sorcière qui prépare l’examen d’entrée à l’école de sorcellerie. Elle l’a raté plusieurs fois déjà et elle commence à perdre confiance en elle MAIS ses amis Joseph le petit démon collecteur d’âme et Gamelle le chat lettré décident de l’aider ! Ils l’accueillent dans leur manoir et vont l’aider à passer l’examen !



Les dessins sont doux et enfantins, ils donnent l’impression d’explorer un jeu vidéo féérique et drolatique au cœur de la forêt. Chaque planche s’adapte graphiquement aux aléas du récit. Pour évoquer l’immensité de la bibliothèque de Gamelle, Elodie Shanta remplit la double page d’étagères pleines de livres qui semblent déborder de la planche. Quand elle nous montre les sorts et sortilèges que Crevette doit apprendre, l’autrice dessine une recette de cuisine et flèche les ingrédients et récipients nécessaires à l’apprentie sorcière. On se repère très bien dans ce monde de châteaux, de manoir, de forêt et d’école de sorcellerie grâce à des plans des lieux et des paysages pour qu’on puisse accompagner les personnages partout. C’est un livre avec plein d’entrées différentes et chouettes qu’on picore au fur et à mesure de la lecture en bondissant de l’une à l’autre au fil des cases.


Tout au long du livre la lecture est rythmée par les sentiments, questionnements et découvertes de Crevette. Elle découvre l’amitié, elle fait des efforts pour atteindre son rêve, les personnages prennent soin les uns des autres. Cette bédé se lit comme un roman initiatique à hauteur d’enfant. Il peut se lire à tout âge car les différents niveaux de lectures et de thématiques interpelleront des choses différentes chez les plus jeunes et chez les grands (les adultes quoi).

Et quelques mois après avoir fini Crevette, je découvre qu’est sortie une deuxième BD Crevette, les premières années ! Joie immense d’ouvrir ce deuxième tome des aventures de la petite sorcières qui en plus vient nous raconter la jeunesse de cette petite personne qui n’est déjà pas bien grande dans Crevette. Je l’ai dévoré aussi.

Tous les enfants et les adultes devraient avoir la chance de s’embarquer pour rêver en lisant, regardant, écoutant ces deux livres. Le dessin respire l’imaginaire de l’enfance. Il est délicieux de se plonger à l’intérieur et de se laisser emporter dans les sautillements des personnages dans ces paysages enchantés.

Scénario, dessin et couleurs : Elodie Shanta
Editeur : La Pastèque
140 p.