Diana d’un monde à l’autre

Beauté !
C’est la première chose que j’ai pensé en découvrant cette nouvelle BD de Bande d’ado (Bayard).

C’est l’histoire de Diana qui va rendre visite à ses grands-parents et espère cuisiner des palacinkes avec sa grand-mère dont c’est la spécialité. Son grand-père est malade et parle dans un demi sommeil du rocher-qui-sent_mauvais. Étrange. Pour cuisiner avec sa grand-mère, Diana part en forêt et là… elle va découvrir un monde étrange et féérique. Cet endroit délicatement incroyable est pourtant en symbiose avec notre monde à nous, ce qui le met en danger. Diana devient ainsi un pont entre deux réalités.


Pour moi, cette bédé est une fable écologique qui sensibilise les lecteur.ice.s aux ravages de la pollution à l’échelle d’une rose. Elle a la douceur et l’onirisme de la poésie. Et, en même temps (comme dirait l’autre), les personnages sont humains, réels. On se projette immédiatement dans le quotidien dans cette maison qui n’est pourtant évoqué qu’en quelques pages. Diana est une jeune ado, entre deux. Elle est donc la personne parfaite pour enjamber ce fossé entre réalité et poésie pour peut-être inventer de nouveaux ponts.

Les dessins sont superbes. Les couleurs, les courbes, chaque case ou presque pourrait être tirée comme une illustration a encadrer sur un joli mur blanc au dessus d’un ficus foisonnant. On a envie de rester dans ce livre, de s’y installer. On est happés par les aventures de Diana et presque jaloux de son expérience.


Ce livre réussi l’exploit (selon moi) de parler de protection de la nature sans donner envie de pleurer sur l’état du monde. Et ce n’est pas rien. En bref, Diana d’un monde à l’autre est une excellente raison de s’asseoir contre une fenêtre pour rêver un peu.

Diana d’un monde à l’autre
Autrice : Kalina Muhova
Traductrice : Marie Giudicelli
Edition : Bayard
Collection : Bande d’ados
56 p.